• Transport France Turquie : LE PONT DES DARDANELLES

  • Un pont sur le détroit des Dardanelles

    Le gouvernement turc a lancé un projet de construction d’un pont routier qui reliera les deux rives du détroit des Dardanelles

     

    Le ministre turc des Transports, des Affaires maritimes et de la Communication, Ahmet Arslan, a déclaré que 24 sociétés privées sont intéressées par l’appel d’offres pour la construction du pont sur le détroit des Dardanelles à Canakkale (ouest de la Turquie).

    Le ministre Arslan a répondu mercredi aux questions des éditorialistes de l’Agence Anadolu (AA), relatives aux principaux projets de son ministère.

    Le gouvernement a lancé un projet de construction d’un pont routier qui reliera les deux rives du détroit des Dardanelles, situé à la pointe sud-ouest de la mer de Marmara en Turquie.

    Le pont, qui s’appellera « Pont 1915 Canakkale » (1915 correspond à l’année de la grande guerre des Dardanelles remportée par les Turcs pendant la 1ère Guerre Mondiale), devrait être ouvert à la circulation en 2023, année du centenaire de la République turque.

    "Vingt-quatre sociétés, dont près de la moitié sont turques, ont demandé le dossier de candidature à l’appel d’offres. Il y a parmi elles de grandes sociétés étrangères qui ont déjà réalisé des ouvrages du même type. Dès demain, nous commencerons à recevoir les candidatures. Au moins 4 ou 5 groupes feront une offre", a-t-il expliqué.

    Le ministre a expliqué qu’avec ce projet, la mer de Marmara sera entièrement entourée d’un ring routier qui facilitera les déplacements dans la région.

    En effet, l’autre détroit qui se trouve à l’extrémité nord-est de la mer intérieure turque, le Bosphore, compte déjà trois ponts qui relient les deux rives européenne et asiatique, et deux tunnels sous la mer, dont un routier et l’autre ferroviaire.

    Par ailleurs, le golfe d’Izmit (Est de la mer de Marmara) possède aussi un pont qui réduit considérablement le trajet pour contourner cette partie de la mer.

    Le ministre s’est félicité de la baisse des prix pour le passage de ces ponts, qui ont permis d’accroître considérablement, jusqu’à 30%, le nombre de passages quotidiens.

    Pour finir, Ahmet Arslan est revenu sur un autre projet « géant », voulu par le président Erdogan : le Canal Istanbul.

    En effet, le président turc, alors Premier ministre, avait lancé un projet qui permettra à Istanbul et au Bosphore de limiter nettement le passage de bateaux dans le Bosphore.

    "Ce projet a une grande valeur au niveau de l’urbanisme, particulièrement sur les questions de préservation des forêts, des zones irrigables et des terres agricoles. Au total, 2,7 milliards de m3 de terre sortiront du creusage de canal. Nous les utiliserons pour refermer les carrières des mines de charbon", a-t-il expliqué.

    "Nos experts travaillent actuellement sur 5 tracés possibles", a-t-il encore ajouté.(AA)

    Source: Publié par le site TRT le 25/01/2017

  • BOSPHORE ET DARDANELLES : NAVIGUER DANS LES DÉTROITS TURCS

     

    Signée à Montreux le 20 juillet 1936, la convention du même nom règle les conditions de passage et de navigation dans les détroits turcs ainsi qu’en Mer de Marmara.

    Ces détroits – le détroit des Dardanelles s’étend sur 41 milles nautiques pour une largeur de 1,4 à 8,3 km alors que le Bosphore – ou détroit d’Istanbul – mesure 19 milles nautiques avec une largueur qui varie de 760 m à 3,5 km -  donnent accès à la Mer Noire et aux six Etats riverains : Turquie, Géorgie, Russie, Ukraine, Roumanie et Bulgarie.

    Les navires de commerce y jouissent  d’une complète liberté de passage et de navigation dans le respect des règlements sanitaires, ainsi que des règles de sécurité résultant des conventions internationales. Cette liberté s’exerce de jour comme de nuit, quels que soient leur pavillon et leur chargement. Cette liberté s’exerce en temps de paix et en temps de guerre, sauf si la Turquie est belligérante.

    Le régime des navires de guerre est plus complexe et diffère selon leur nationalité ; en effet la Convention offre des facilités plus larges aux flottes des Etats riverains. Tous les bâtiments doivent annoncer leur passage préalablement avec un préavis de 15 jours (Etats non riverains) ou 8 jours (Etats riverains).  Le tonnage des navires de guerre en transit simultanément est limité à 15.000 tonnes. De plus, le tonnage des flottes des Etats non riverains présentes en mer Noire est aussi limité et le séjour restreint à 21 jours au maximum. Le transit des porte-aéronefs et des sous-marins est aussi restreint.

    Toujours en vigueur aujourd’hui, la Convention de Montreux a survécu aux événements qui ont marqué les relations internationales.  Elle n’a pas été modifiée par la Convention de Montego Bay de 1982 qui ne s’applique pas aux détroits déjà réglementés par une convention internationale. La Turquie l’a néanmoins complétée à plusieurs reprises : en 1983 pour préciser les conditions de transit des navires à propulsion nucléaire , puis en 1994 et en 2002 pour fixer des règles de sécurité (vitesse, espacement, déclaration préalable, pilotage,..) à la suite de plusieurs accidents graves dans le Bosphore dont le trafic atteint  des valeurs très importantes (51.400 navires en 2009). 

    Source: Marine nationale
    Publié le 11 Mars 2014