Transport reliant l’Afghanistan à la Turquie

L’Afghanistan, le Turkménistan, l’Azerbaïdjan, la Géorgie et la Turquie sont tombés d’accord sur la création du corridor de transport Lapis Lazuli reliant ces cinq pays.

Un accord sur la mise en place d’un couloir routier et ferroviaire reliant l’Afghanistan à la Turquie puis à l’Europe a été signé mercredi par des responsables des cinq pays participant au projet lors d’une cérémonie à Achkhabad, capitale du Turkménistan.

Baptisé Lapis Lazuli, ce corridor est le fruit de cinq ans de négociations entre l’Afghanistan, la Turquie et trois ex-républiques soviétiques — l’Azerbaïdjan, la Géorgie et le Turkménistan.

L’accord vise à harmoniser les procédures de douane et lever les barrières logistiques affectant le commerce entre ces cinq pays.

Lapis Lazuli, baptisé ainsi en l’honneur d’une pierre bleue semi-précieuse qu’on trouve essentiellement en Afghanistan, commence à la station afghane d’Aqina, non loin de la frontière avec le Turkménistan, et finit aux portes de l’Europe à Istanbul, en Turquie.

Après avoir traversé le Turkménistan, le fret passera également par la mer Caspienne avant de rejoindre la route existante et les infrastructures ferroviaires en Azerbaïdjan. « Ce couloir de transport et de transit permet de relier l’Asie à l’Europe », s’est félicité un vice-ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Yildiz, lors d’une conférence sur l’intégration régionale à Achkhabad, soulignant que la Turquie « saluait » l’accord. Pour sa part, le ministre du Commerce turkmène Dovran Orazmouradov a indiqué mardi que les échanges commerciaux entre le Turkménistan et l’Afghanistan avaient augmenté de 20% l’année dernière pour atteindre 513 millions de dollars par an.

Une ligne ferroviaire reliant les deux pays, opérationnelle depuis un an et qui fait partie du couloir Lapis Lazuli, est censée relancer les échanges commerciaux afghano-turkmènes.

Mais les doutes sur le financement et les craintes pour la sécurité en Afghanistan ont ralenti l’expansion de ce réseau ferroviaire vers le Tadjikistan, une autre ex-république soviétique d’Asie centrale. La Chine aimerait de son côté inclure l’Afghanistan dans son projet « La Ceinture et la Route » qui vise à dynamiser le commerce eurasiatique via notamment l’investissement de milliards de dollars dans les infrastructures. La détérioration de la situation dans le domaine de la sécurité en Afghanistan, qui a suivi le retrait massif des troupes de la coalition internationale menée par les Etats-Unis, a cependant provoqué le ralentissement d’un grand nombre de projets.

Par  Le Figaro.fr avec AFP   –  Publié le 15/11/2017 à 16:25

Source:  Le Figaro.fr avec AFP

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